dimanche 27 décembre 2020

Type 10...

Article en cours de rédaction... 

Soyez indulgent car je ne l'ai pas encore relu...


Quel modéliste de la période 1946-1966 n'a pas rêvé de voir rouler sur son réseau une locomotive du Type 10.

Elles faisaient partie des locomotives les plus puissantes à la SNCB, pouvant atteindre au maximum pour certaines 2700 ch.

Je vous propose dans cet article sa réalisation, nous partirons comme à l'accoutumé d'une base du commerce.

Le modèle BR 011 des chemins de fer allemands va nous aider pour cette étape. La société Fleischmann la produite il y a quelques année sous la référence 7170. On la trouve encore facilement en bourse pour environ 70€.

Cette Pacific est pratiquement de même empattement que notre Type 10, nous n'irons pas chercher les virgules, nous sommes déjà bien content que la disposition des essieux 2-3-1 soit bonne.


Le châssis

Malheureusement, de la loco, nous ne conserverons que la partie basse du châssis. Le tablier, la chaudière et la cabine ne correspondant pas à notre modèle, ils iront tout droit dans la "poubelle à brol".

Commençons par le bissel arrière, pièce facile à modifier. Supprimez les parties saillantes pour ne garder que la poutre.





A gauche... avant
A droite ... après

Photomontage du châssis Fleischmann sur le dessin de la loco.


 

On se rend bien compte que la partie avant du châssis (en rouge) va poser problème, et que la disposition des essieux n'est pas exactement la même, nous ferons avec en adaptant notre modélisation au châssis.

Il faut donc:
- Supprimer la partie métallique qui soutient l'ampoule ainsi que la parie du circuit électrique qui l'alimente (photo7).

- Supprimer les petits boîtiers au dessus des cylindres (photo7).

- Recouper et limer la partie métallique arrière (photo8).

- Modifier la partie métallique avant en fonction des cotes (photo9).

Résultat à obtenir


Photo 7

Photo 8

Photo 9

Voilà notre châssis est prêt... Enfin presque, il reste à peindre en "Black Jacques"* tout ce qui est rouge... SAUF l'intérieur des bielles, qui doit le rester ! Mais ensuite !

(*) voir articles précédents

Manque Photo du châssis terminé


Le Tender

Il est possible, en fonction de l'époque à laquelle on veut faire rouler sa loco, de placer deux tender différents. Un possédant 3 essieux et l'autre possédant 2 bogies. 

Nous nous attarderons sur le tender 2 bogies, il existe dans le commerce mais pour cela nous devons cannibaliser la loco (Rassurez-vous, elle servira plus tard pour une autre transformation). Le modèle est produit par Minitrix sous la référence 51 2089 00 ou 12089, disponible en bourse de 50 à 70 €. Les références 12831, 12077, 12088 conviennent aussi mais il faudra ici repeindre en noir toute la partie basse du tender (châssis et bogies).


La transformation est simple et consiste à supprimer le marquage d'origine, de le repeindre en "primer" puis en vert SNCB (Vallejo Black Green Ref: 70.980) .

La modélisation

Grâce à l'arrivée des nouvelles technologies, j'ai enfin l'occasion de réaliser ce modèle, je le désire depuis longtemps mais cette loco est assez compliquée à réaliser, par sa chaudière si particulière et son tablier unique.

L'impression 3D va nous sauver ;-)

Commençons par dessiner sur Autocad les proportions de la machine (en rouge), remises à l'échelle et adaptées à la longueur du châssis Fleischmann. Cette étape n'est pas indispensable mais est pratique et nous fait gagner énormément de temps!


Nous exportons cette géométrie (en rouge) au format DXF et nous l'importons dans le logiciel de conception 3D, pour ma part dans Fusion 360.

Après quelques minutes le tablier est là... Il reste quelques détails comme les rivets, le trou pour l'attelage de traction, l'emplacement des butoirs,... mais on voit déjà où on va !


Quelques temps plus tard avec la chaudière...


Encore plus tard avec la cabine ...


Avant d'aller plus loin, petite impression 3D pour voir où on se situe et si on a rien laissé échapper à notre vigilance...


Et mise en place sur le châssis.

Bon, c'est pas parfait ... Sur cette photo, on se rend compte qu'il va falloir changer quelques petites choses mais elles auront de grandes conséquences sur notre géométrie et l'aspect final de notre loco. 
En premier, la position de la cabine qui est trop en arrière d'au moins 2 mm, il va falloir raccourcir la chaudière, le tablier et le cendrier.
En second, la position du tablier qui est bien trop haute ! Il faudrait le descendre de 1.5mm,  ce sera difficile... On gagnera tout au plus 1 bon millimètre (espace libre au dessus des cylindres).

Après quelques ajustements et petits ajouts voici le modèle 3D presque fini.

Et comme l'infographie nous le permet, voici ce que le machiniste pouvait voir de l'intérieur de la cabine ;-)



Pour au final obtenir une version 3D finie et colorisée... Au final notre version aura un réchauffeur ACFI, un compresseur double, un radiateur et une dynamo.






L'impression 3D

Afin d'obtenir un résultat plus uni (suppression des lignes des couches de l'impression 3D), toute la surface de la loco a été passée au grattoir. 

J'utilise à cette fin l'outil de chez MasterTools n°09928.


Les points noirs que l'on peut apercevoir sur la chaudière ont servi de repères afin d'éviter de supprimer les rivets.
 
Modèle avant sablage et peinture "primer" (Tamiya gris ref:87042)


Modèle après sablage et peinture "primer". 
L'opération de sablage n'est pas indispensable, elle permet de supprimer les marbrures du grattage et rend un aspect uni de l'état de surface de la loco. Cela permet aussi de supprimer les marquages d'origines sur le tender qui, sinon, resteraient visibles sous la fine couche de primer.


Le modèle en place sur son châssis ... Cela commence à prendre forme non !



Vient maintenant l'étape la plus amusante de notre réalisation... le super-détaillage  !!!

Ajout des mains courantes, des tuyauteries et autres petits accessoires qui vont donner plus de réalisme à notre modèle... 

Voici déjà les photos des mains courantes...










(à suivre...)

La barre d'accouplement

La barre d'origine ne correspond en rien avec celle qu'il faudrait pour relier notre tender à la loco, nous allons donc la réaliser de toute pièce. 

Nous la réaliserons dans un reste de marge de photo gravure en maillechort en 0.2mm d'épaisseur, comme "il en faudra" pour les copains, plusieurs plaques sont empilées avant usinage.
Le maintient entre-elles est assuré par du double face.


Un petit croquis vite fait à l'ordi et voilà nos plaques prêtes pour l'usinage.



....

  

 

samedi 17 octobre 2020

3000S1

Gros chargements...

Dans cet article, j'aimerais vous détailler la transformation d'un wagon, peu nombreux à la SNCB, mais au combien utile pour déplacer de lourdes charges comme des transformateurs, des tabliers de pont, ... le wagon à 8 essieux (3000b23.1 puis 3000S1).


Un des rares wagon à la SNCB pouvant porter une charge maximale de 80 t, il porta plusieurs immatriculations au long sa carrière, tout d'abord en 1959 à sa construction, il porta le numéro 1 099801. Ensuite en 1965 le N° 21 88 999 0000-3, en 1968 le n° 20 88 999 0000-4, en 1972 le n° 31 88 999 0000-1, en 1977 repris le n° 20 88 999 0000-4, en 1980 le n° 31 88 994 0000-2 et enfin en 1986 le n° 82 88 994 0000-0. Il sera mis hors service commercial début 1992. 

 
Ci-dessous, une photo plus récente du wagon, on peut apercevoir ici que les boites à rouleaux ont été remplacées par des boites à roulements, que les tampons de chocs sont rectangulaires au lieu de ronds et que des points de fixations pour le chargement ont étés ajoutés.
 

 
Plan M du wagon
 
 
 

Matériel:

- un cutter
- un ciseau de modélisme
- une lampe loupe ou une loupe frontale (pas obligatoire mais très utile)
- colle époxy (deux composants) transparente
- un peu de patience et de dextérité ;-)
- peinture Humbrol 33, 29 et 99 + diluant
- un pinceau
 
 
Pour réaliser cette transformation, nous allons partir d'un wagon produit par la société Fleischmann sous la référence 8299. On peut trouver ce wagon en bourse, en très bon état, pour une somme allant de 20 à 25€
 
Ref: Fleischmann 8299

 

Nous allons tout d'abord retirer le chargement, nous en placerons un de notre choix plus tard. Pour cela, déclipser, par le bas, les 4 petits ergots qui maintiennent la palette de bobines au châssis. 
 
Ensuite, séparez les bogies du plateau: tirez doucement le bogie vers le bas en maintenant le plateau fermement. Le pivot de bogie se défait sans trop résister.
 
La transformation du bogie...
 
Ils sont quasi parfaits pour notre usage. Déclipser la partie plastique contenant la rambarde, les mains courantes, les marchepieds et la tôle de fond du bogie en écartant légèrement les marchepieds vers l'extérieur, puis tirer vers le haut.
 
Partie à déclipser du bogie
 
 
Confectionner une tôle plate de remplacement dans du plasticard de 0.5 mm d'épaisseur.
Les dimensions de la tôles seront de 4.8mm de largeur par 14,3 mm. Coller ensuite cette tôle sur le bogie... Pour plus de facilités, vous pouvez utiliser le profilé de la marque Evergreen n° 269-PS-128 (0,5x4,8). 
 
Supprimer le petit ergot de maintient, il gène pour la mise en place du volant de serre frein.
 

Le volant de serre frein, il y en a un par bogie du côté gauche.

Percez un trou de 0.3mm (voir emplacement sur la photo point vert).
 
Vous pouvez trouver ce genre d'article chez Kuswa Modellbau sous la référence:
 
nf214-"15+18 Handbremsräder für Güterwagen, 2 Gr."


Passez une mèche de 0.3mm dans le volant et souder y un petit fil de 0.3mm. 
Vous pouvez vous aider d'un vieux bouchon de liège pour mettre en place les éléments avant de les souder.





 

Enfichez le tout dans le trou percé dans le bogie, laissez dépasser un peu le volant et coller par l'arrière à la colle Epoxy.

 
Un dernier détail, à l'aide d'un cuter, supprimer le premier anneau des boîtes d'essieux. Cela donnera l'illusion que le wagon possède des boites à rouleaux.
 
Retirez ça et là quelques bavures de moulage et voilà pour la transformation, le bogie est prêt pour la peinture!

Bogie fini et peint
 
 

Mais le plateau !
Ici, c'est un peu plus compliqué... 
Si vous voulez que votre wagon soit comme le modèle belge et c'est le but de cet article, il vous faut le modifier. Il faudrait pouvoir allonger la partie centrale de 17 mm, mais comme il est en métal, ce n'est pas chose aisée. 
 
Si vous ne voulez pas aller plus loin dans la transformation, vous pouvez remonter votre châssis et passer à l'étape peinture.
 
J'ai personnellement opté pour une impression 3D plutôt que de modifier le plateau d'origine car, il ne faut pas juste allonger le plateau, il faut aussi le rétrécir en largeur et élargir en hauteur, la partie qui revient au dessus des bogies.
 
Une esquisse (traits rouges) sur le logiciel Autocad permettra de conserver les proportions des poutres...
 

 
Vue modélisée en 3D du demi-châssis, la partie basse du plateau est volontairement creuse, elle servira à accueillir une pièce métallique qui servira de lest mais aussi de renfort aux deux demi-parties en résine.
 
 


 
Photos du demi-châssis (avec ses supports) juste sorti de l'imprimante.
 


Test de mise en place du lest en laiton
(Dimensions du lest 7 x 1 x 65 mm)
 
 
Afin de coller les deux demi-châssis bien plan, l'aide d'une pièce métallique rigide est indispensable, ici une équerre. N'oubliez pas de placer un morceau de journal entre votre châssis et votre équerre, nous travaillons ici avec de la colle époxy et ça colle tout !
Pensez également à faire un petit bourrelet de colle pour remplir la jointure, il sera éliminé par ponçage lorsque tout sera bien sec.


 
Peinture et Marquage

Une couche d'apprêt Tamiya permettra une bonne accroche de la teinte de finition mais aussi de voir si l'état de surface de notre jointure est correct.




La peinture de finition est assez simple sur ce modèle et comme je n’aime pas le rendu des peintures du matériel fraîchement sorti de leur boite, nous appliquerons une couche de "Black Jacques*" sur le châssis comme le bogie.
 
*(composée de 4 parts de Humbrol 33 Black Mat pour une part de Humbrol 29 Dark Earth ainsi que d'un peu de diluant)

Le marquage est assez simple dans son ensemble, il est constitué à partir d'une planche de décalque que nous avons composé et développé au sein de notre club, le RMM


Remontage

Les pivots d'origines confectionnés en plastique ne convenaient pas pour la mise en place des bogies sous notre nouveau châssis. Ils ont étés fabriqués en laiton à l'aide d'un petit tour.
  



Galerie photos








Le chargement
 
Je vous parlais de chargement, en voici un très beau... Il demandera un peu de travail pour le réaliser en plasticard mais sera à mon avis unique. Complété avec 4 wagons plats cela fera un très joli convoi sur votre réseau. Allez à votre établi...!
 


  

Photos et sources pour rédiger cet article: 
Revue "En lignes" n°143 Février 2018 pages 56 à 58.

Recueil des schémas des wagons en usage à la SNCB